Budget Primitif 2017

Michel Chassier, Charles de Gevigney, Jean-René Coueille, Mathilde Paris, Philippe Lecoq et Stanislas de La Ruffie interviennent sur le budget primitif 2017.

Michel CHASSIER sur la globalité du budget 2017 :

« Ce budget a été préparé dans un contexte particulier dans lequel la suppression progressive des petits échelons territoriaux à vu naître une certaine instabilité budgétaire. Sur ce point, je doute que la région soit le niveau de collectivité idéal pour mener une politique cohérente et ambitieuse. Les deux seuls domaines où le budget est en augmentation, cela n’est dû qu’au transfert de compétences entre les départements et la Région. Par ailleurs, la compensation financière de 17,25 M€ (au titre du développement économique) qui en découle ne compense même pas la baisse de 18,76 M€ des dotations de l’Etat, avec pour conséquence une nouvelle augmentation des taxes. Concernant le transport routier des voyageurs, sa compensation financière ne s’établit à son juste niveau que si l’on y exclut les charges de personnel. Cette situation conduit à la réduction de toutes les politiques mais exclut la coopération internationale ! Alors que les crédits alloués aux lycées et à l’apprentissage sont à peine maintenus, nous parlerons donc d’un budget contraint et non d’un budget courageux.

Le rôle historique voulu pour les Régions était celui de l’aménagement équilibré du territoire en ne gérant que les grandes infrastructures : ceci est remis en cause avec l’arrivée des grandes agglomérations et des futures métropoles de Tours et d’Orléans, qui conduira l’échelon régional à devenir seulement une autorité de gestion.

A terme, le fonctionnement et la part des dépenses incompressibles réduiront encore les budgets dédiés aux grandes politiques. Le développement économique ne représente plus que 8%, les solidarités territoriales 7%, la culture/les sports 3%, l’environnement 1% alors qu’il en est question sur chaque débat… soit même pas le score des écologistes ! Enfin, que dire des indicateurs financiers qui ne font que se dégrader (autofinancement, épargne brute, taux d’endettement) et il sera difficile d’en faire supporter davantage la charge aux automobilistes, qui vont supporter successivement une nouvelle hausse de la taxe sur les cartes grises, les primes d’assurance sans compter la taxe carbone et les tarifs autoroutiers. Notre groupe a donc proposé une série d’amendements budgétaires pour compenser la hausse des crédits consécutifs à l’augmentation des taxes. » Rapport 16.05.01 BP2017 – Michel CHASSIER


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Charles de Gevigney
Charles de GEVIGNEY sur les transports ferroviaires

« J’interviens sur la question des transports, dont les nombreux chantiers ferroviaires vont jalonner la mandature. Sur la ligne Interloire et l’achat précipité de de trains Regio2n, la Région Centre est à la remorque de sa voisine des Pays de la Loire. Sur la ligne Orléans-Châteauneuf, je m’interroge sur le choix de rames Regio2n, matériel très capacitaire peu adapté à une ligne aussi courte et avec tant d’arrêts. Sur le projet de ligne à grande vitesse POLT, nous dénonçons la perte des crédits européens et nous rappelons que le chèque signé par le Ministre de l’Aménagement du Territoire fin novembre n’a servi qu’à maintenir l’enveloppe budgétaire et ne représente en aucun cas des fonds supplémentaires. » Rapport 16.05.01 BP2017 – Charles de GEVIGNEY


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Jean-René Coueille
Jean-René COUEILLE sur les filières agricoles :

« Je déplore que cette augmentation du budget agricole dans le cadre du budget primitif 2017 ne soit qu’un leurre, alors que 20% de nos exploitations sont menacées de disparition. Une fois déduites les compensations financières liées au transfert de la compétence « développement économique », il ne reste qu’à peine plus de 1,6M€ sur un budget de 5,17M€. Bien trop peu pour faire face à une année 2016 désastreuse tout en poursuivant les aides à l’installation et à la transmission mais aussi le développement de l’agriculture biologique et le soutien aux Cap’Fillières. » Rapport 16.05.01 BP2017 – Jean-René COUEILLE


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Mathilde Paris
Mathilde PARIS sur la culture :

« Je regrette que la région ne propose pas davantage pour les acquisitions et le renouvellement des collections dans les châteaux et les musées, composantes essentielles dans la valorisation de notre patrimoine historique. Par ailleurs, j’incite la collectivité à structurer conjointement l’offre  et la demande en matière de culture et tourisme. Ainsi, nous proposons la création de postes de VRP culturels qui auraient un rôle d’accompagnement et de coordination des acteurs et des sites culturels, dont le développement des recettes propres et l’innovation seront les clés pour pallier la baisse progressive des dotations. » Rapport 16.05.01 BP2017 – Mathilde PARIS


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Philippe Lecoq
Philippe LECOQ sur les lycées et l’apprentissage :

Je rappelle que les lycées, l’apprentissage, la formation et le sanitaire et sociale sont de réelles priorités et doivent le rester pour l’année 2017. Nos élus approuvent la construction de deux nouveaux lycées en Région. Nous sommes également satisfaits de la prime versée aux entreprises de moins de 11 salariés recrutant un apprenti pour une formation de niveau CAP ou BAC Pro, cette aide venant s’ajouter à l’enveloppe des aides nationales. Forts de ses préjugés injustifiés, l’apprentissage demeure encore une voie par défaut alors qu’elle est la plus à même de garantir un emploi pour la jeunesse de demain. Au sujet des lycées, nous espérons que les aides en faveur des apprenants dans le domaine de la santé fera l’objet de toutes les attentions afin de favoriser l’accès à ces métiers dont les besoins sont urgents en Région Centre-Val de Loire. » Rapport 16.05.01 BP2017 – Philippe LECOQ


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Stanislas de La Ruffie
Stanislas de LA RUFFIE sur les contrats territoriaux :

« Je regrette que l’aménagement du territoire ne soit plus la priorité de cette collectivité. Les budgets dédiés aux dispositifs existants (contrats avec les départements, villes, agglomérations…) diminue de plus de 4 M€ soit 6,5% du budget en moins. Ce n’est pas un très bon signal en termes d’attractivité pour les territoires reculés, dont la fin est programmée – ayant vocation à être regroupés. Alors que tout est mis en oeuvre pour mettre sur pieds de grandes métropoles, dans un but d’équilibre, il serait inopportun d’oublier les territoires ruraux. A l’inverse, nous doutons de l’efficacité d’un subventionnement massif d’une « expertise mutualisée » entre les collectivités dont les fins laisseraient à désirer. Enfin, la biodiversité, représente un part conséquente du budget dédié à l’aménagement du territoire, sans que l’on en sache davantage sur la teneur réelle des actions et de ses bénéficiaires ! » Rapport 16.05.01 BP2017 – Stanislas de LA RUFFIE


Les amendements de notre groupe n’ayant pas été adoptés par l’assemblée, notre groupe a voté CONTRE le budget 2017.

Nos amendements budgétaires :2016.12.15 SP – Amendements 1-3 2016.12.15 SP – Amendements 4-9